Suède : l’accueil des migrants peut devenir un atout économique !
4,5%, c’est le taux de croissance de la Suède durant le dernier trimestre de 2015. Un chiffre jamais atteint depuis 5 ans. Selon les économistes suédois, l’explication de cette croissance inédite en ces temps d’austérité est en partie possible grâce notamment à l’immigration.
On est loin des 1,5% de la France dont la politique, à l’égard des réfugiés, diffère. La Suède est, en effet, le pays d’Europe qui a le plus accueilli de réfugiés en 2014 et 2015, en proportion de son nombre d’habitants : 243 000 personnes au total, pour 9,5 millions d’habitants.
Face à cet afflux de réfugiés, le gouvernement suédois a pris des mesures importantes pour l’accueil et l’installation de ces réfugiés. La Suède a également prévu des plans d’investissements sur le long terme pour les réfugiés : logements, écoles, infrastructures routières, etc. Et, des postes peu gratifiants, pénibles et souvent délaissés par les suédois ont pu trouver preneur. Aujourd’hui, des entreprises qui avaient du mal à recruter tournent à plein régime.
Qu’en est-il de la France ? Un tel boom économique lié à l’immigration serait-il possible ?
Pour l’instant, les politiques migratoires françaises différent des choix et orientations politiques de la Suède en la matière. Ce qui est certain c’est que « d’un point de vue fiscal, les immigrés rapportent plus en impôts qu’ils ne reçoivent de prestations individuelles », relève Jean-Christophe Dumont, chef de la division des migrations internationales à l’OCDE.
Loin de la xénophobie alimentée par certains élus irresponsables, la CGT porte d’autres choix en termes d’accueil des migrants sur le territoire national et la situation suédoise permet d’étayer concrètement ses orientations.
À Montreuil, le 12 octobre 2016.